Jérémie, 5 ans, a une sœur de 3 ans son aînée, Sophie. Les parents vivent en banlieue de Philadelphie. Récemment, Sophie a développé des symptômes inquiétants. On consulte les spécialistes et les analyses révèlent que Sophie est atteinte d’une maladie grave et rare. Besoin urgent de transfusions sanguines. Vite, on se met à la recherche de donneurs compatibles, mais en vain. Seul le petit Jérémie peut donner de son sang. On lui demande : ‘Es-tu prêt à donner ton sang pour sauver ta sœur ?’ Il dit qu’il doit y penser et qu’il donnera sa réponse au petit déjeuner le lendemain.
L’histoire ne dit pas quelle nuit il a passée à ressasser dans sa petite tête divers scénarios, mais le lendemain matin il dit qu’il est d’accord pour sauver sa sœur. On se précipite à l’hôpital et voilà que le frère et la sœur sont côte à côte sur une civière pour procéder à la transfusion. Soudain, Jérémie demande : ‘Docteur, est-ce que cela va prendre du temps avant que je meure ?’ Il pensait vraiment qu’il devait donner tout son sang… Il était prêt à le faire.
En croix, Jésus n’a pas hésité à donner tout son sang pour nous sauver. Seulement par amour. Dans nos conseils et assemblées, il nous arrive d’avoir des différends, de briguer tel poste convoité par quelqu’un d’autre, de se sentir peu ou pas reconnu après une corvée réussie. Il nous faut penser alors au petit Jérémie qui était prêt à donner sa vie pour sa grande sœur qui était dans le besoin. C’est cela le sacrifice.
Père Gilles Blouin, assomptionniste